Habituellement, j'attendais l'obscurité dans les alvéoles en construction situées juste derrière sa maison. Depuis qu'elles avaient disparu, au début du vingt et unième siècle, les abeilles inspiraient les architectes. La plus grande partie de la population vivait dans des habitations en résine construites sur le modèle des ruches.
Les derniers jours, pour éviter les intercepteurs qui patrouillaient de plus en plus nombreux en ville, j'arrivais très tôt derrière chez elle et j'attendais longtemps. Dans ce quartier résidentiel, peu d'écrans de pubs virtuelles, ces images qui inondent le centre ville et que traversent les passants.
Les élections approchaient et les deux sénateurs encore en lice, Alan Newman et Victoria Dellacqua, apparaissaient virtuellement tous les vingt mètres pour expliquer leur programme et tenter de convaincre les électeurs de voter pour eux.
Le principal sujet des élections était les invasifs, c'est-à-dire les gens comme moi.
Derrière chez Angèle, tout était beaucoup plus calme. Souvent, un chat roux venait me rejoindre. Les chats et les chiens s'étaient très rapidement adaptés à la nouvelle planète. On aurait pu croire qu'ils vivaient sur Reborn depuis toujours. Peut-être que certains d'entre eux se souvenaient de la vie sur Terre? C'est peu probable. À quoi ça sert de se souvenir?
Seuls les oiseaux se faisaient encore rares. On en avait importé pas mal à bord de containers spatiaux mais ils se reproduisaient peu, si bien qu'on en voyait presque jamais. Des scientifiques affirmaient que les oiseaux ne trouvaient pas d'endroit où nicher et c'est vrai que les arbres manquaient sur Reborn. Des colonies d'insectes avaient également été déplacées à partir de la Terre dans l'intention de nourrir les oiseaux mais ils mettaient du temps à se reproduire.
Au-dessus de ma tête, volaient des appareils en tout genre, issus des nouvelles technologies.
Le chat roux était méfiant et craintif. Moi aussi. Il n'était pas très beau. Moi, non plus.
Assis en face de moi, sur le sol en résine de l'alvéole en construction, il m'observait fixement sans broncher. Je sais bien ce qu'il se disait: «Que peut bien faire cet ado seul dans cet endroit désert alors que tous les autres humains sont rentrés chez eux?». C'était une bonne question mais je ne pouvais rien répondre de valable à ce chat.
Les derniers jours, pour éviter les intercepteurs qui patrouillaient de plus en plus nombreux en ville, j'arrivais très tôt derrière chez elle et j'attendais longtemps. Dans ce quartier résidentiel, peu d'écrans de pubs virtuelles, ces images qui inondent le centre ville et que traversent les passants.
Les élections approchaient et les deux sénateurs encore en lice, Alan Newman et Victoria Dellacqua, apparaissaient virtuellement tous les vingt mètres pour expliquer leur programme et tenter de convaincre les électeurs de voter pour eux.
Le principal sujet des élections était les invasifs, c'est-à-dire les gens comme moi.
Derrière chez Angèle, tout était beaucoup plus calme. Souvent, un chat roux venait me rejoindre. Les chats et les chiens s'étaient très rapidement adaptés à la nouvelle planète. On aurait pu croire qu'ils vivaient sur Reborn depuis toujours. Peut-être que certains d'entre eux se souvenaient de la vie sur Terre? C'est peu probable. À quoi ça sert de se souvenir?
Seuls les oiseaux se faisaient encore rares. On en avait importé pas mal à bord de containers spatiaux mais ils se reproduisaient peu, si bien qu'on en voyait presque jamais. Des scientifiques affirmaient que les oiseaux ne trouvaient pas d'endroit où nicher et c'est vrai que les arbres manquaient sur Reborn. Des colonies d'insectes avaient également été déplacées à partir de la Terre dans l'intention de nourrir les oiseaux mais ils mettaient du temps à se reproduire.
Au-dessus de ma tête, volaient des appareils en tout genre, issus des nouvelles technologies.
Le chat roux était méfiant et craintif. Moi aussi. Il n'était pas très beau. Moi, non plus.
Assis en face de moi, sur le sol en résine de l'alvéole en construction, il m'observait fixement sans broncher. Je sais bien ce qu'il se disait: «Que peut bien faire cet ado seul dans cet endroit désert alors que tous les autres humains sont rentrés chez eux?». C'était une bonne question mais je ne pouvais rien répondre de valable à ce chat.
Catégorie : Romans Jeunesse
Editeur : MIJADE
Date de sortie : 2013-03-20
Nombre de pages : 182 pages
Dimensions : 12,5 cm × 18,0 cm × 1,3 cm
Poids : 0.226 kg